En 2003, Michael Green s’est lancé un défi : réaliser 101 projets en 1001 jours. Originaire de Nouvelle-Zélance, son challenge personnel a dépassé les frontières de son blog pour être repris dans le monde entier.
Pour moi, c’est une motivation douce hyper-adaptable, et je vous invite à créer votre propre défi !
A l’origine, le défi des 101 choses était plutôt orienté art : création, réalisation… Il y avait aussi des projets de voyage, des événements. Mais le concept peut être décliné sur tout objectif personnel : la cuisine, le sport, les bonnes habitudes…
La seule condition : que cet objectif soit SMART (intelligent, en Anglais).
Je vous ai probablement déjà parlé du principe en coaching :
Spécifique
Mesurable
Acceptable
Réaliste
Temporellement défini
Spécifique veut dire clair et défini (comme le pronom). Ce n’est pas “Manger une pomme” mais “Manger une Pink Lady”. Plus il est précis, plus vous pouvez définir les leviers à actionner pour le réaliser.
Mesurable signifie qu’une personne extérieure pourrait facilement dire si vous l’avez atteint ou pas. “Aller mieux” n’est pas mesurable, car votre “mieux” peut être différent du mien. Un repère précis, voire chiffré, aide beaucoup.
Acceptable implique que vous respectez vos valeurs, que votre motivation est saine. Il y a aussi une notion de pertinence : ne vous fixez pas un objectif juste pour cocher une case de plus.
Réaliste veut dire que vous partez avec la certitude de pouvoir l’atteindre uniquement par votre travail personnel. Par expérience, n’impliquez pas d’autres personnes dans les conditions de réussite, car celles-ci pourraient changer d’objectif et rendre votre participation non-pertinente.
J’ai tendance à choisir un objectif un peu plus bas, parce que je prends plus de plaisir à dépasser qu’à me dépasser. Par contre, l’aspect mesurable est ici important : “exercer tel métier à temps plein” et “gagner assez d’argent en exerçant tel métier” n’est pas la même chose.
Le temps est une notion importante, surtout pour les personnes qui ont besoin de travailler en tension : la fameuse “deadline”. Par expérience, multipliez toujours le temps prévu par 4 : mieux vaut finir plus tôt que retarder tous ses projets !
Vous pouvez aussi mettre plusieurs étapes pour un objectif final, des paliers, afin de ressentir moins de frustration si vous ne faites pas “tout” dans le temps imparti.
101 choses en 1001 jours, je l’ai fait deux fois, avec un taux de réussite de 30%.
Voici les erreurs que j’ai faites en listant mes objectifs :
– des projets dépendant spécifiquement d’autres personnes, et donc de leurs propres priorités et objectifs ;
– pas assez de petites choses à faire juste parce que ;
– 10% de voyages dépendant de temps et de finances ;
– …et encore 20% d’objectifs nécessitant un déplacement ;
– des choses que je n’étais pas prête à réaliser seule ;
– 20% de projets n’ayant plus lieu d’être dans les 3 ans (géographie, valeurs…).
Quel est le vrai intérêt de ce défi ?
Tout simplement de se réjouir. Le fait de pouvoir se réjouir nous donne envie de vivre. C’est un bon outil dans une phase de dépression. C’est un peu de magie pour dépasser les envies suicidaires : quitte à avoir vécu tout ça, autant rentabiliser cette vie et aller goûter ce fruit exotique ou faire ce grand-huit unique au monde – je peux toujours décider de mourir après.
Dans un moment où l’on n’a plus d’envie, plus de désir, se mettre au défi est un coup de pied aux fesses de soi-même à soi-même, donc totalement contrôlé (et bim ! adieu l’impuissance).
C’est aussi intéressant de voir sa propre évolution à moyen-terme. Ce que l’on trouvait très important mais qui l’est maintenant beaucoup moins.
Le fait d’atteindre des objectifs crée aussi de bonnes hormones dans le cerveau.
Je vous invite à réfléchir à votre liste, et pourquoi pas à vous lancer, à la publier sur votre blog ou sur le site Day Zero Project, et donc à vous engager à créer plus de bonheur dans votre vie.