Comment reconnaître une arnaque reçue par courrier

Lorsque l’on crée son entreprise, ou que l’on dépose une marque, on reçoit souvent une douzaine de lettres demandant de payer pour l’enregistrement à tel registre, la TVA, l’Europe… et certaines personnes payent plusieurs centaines d’€uros pour… rien.
Voici comment reconnaître une arnaque à coup sûr !

Qui est derrière ce type d’arnaque ?

Des entreprises. De vraies entreprises, bien légales comme il faut. Avec une belle étude de marché, un benchmarking efficace, et un marché de niche : les nouveaux entrepreneurs, souvent en micro-entreprise, et qui n’y connaissent pas grand choses aux formalités.

Ces personnes ont une morale bien basse, et si leur but officiel est de créer des répertoires ou annuaires visant à augmenter votre visibilité, officieusement c’est juste de pomper du fric à un maximum de gens, sur un malentendu…

Comment se fait-on avoir ?

Nous sommes Humains, et nous avons des émotions, des peurs… c’est sur notre réaction à chaud que ces entreprises comptent. C’est un principe de marketing très connu, et tout le monde y est sensible dans une période de stress !

Ces entreprises ont un graphiste efficace, qui reprend les codes couleur des institutions, pour faire un courrier qui a l’air de venir du Gouvernement.

Le nom de l’entreprise es choisi pour prêter à confusion : registre, enregistrement, légal, centre de…

Vos informations sont exactement celles données à la création de votre entreprise à l’URSSAF ou au CFE… mais ces infos sont aussi rendues publiques sur des sites comme Societe.com, INSEE ou encore la Base Marques de l’INPI !
C’est aussi comme ça que votre numéro se retrouve dans des listes et que vous vous faites démarcher pour des photocopieurs ou des centrales téléphoniques.

Les signes qui ne trompent pas

Retournez la lettre : au dos, en gris clair sur fond blanc (ou un truc tout aussi illisible), vous avez des Conditions Générales de Vente. C’est donc un contrat commercial entre vous et une société : le Gouvernement ne peut pas vous vendre un service – il peut juste rendre obligatoire un stage ou une journée d’information payante.

L’adressage est le plus souvent « A l’attention du dirigeant » car ils n’ont pas forcément votre nom.

L’adresse postale de réponse a un numéro et une rue : souvent, les adresses officielles ont un « CS 12345 » qui permet de réceptionner un grand nombre de courriers.

Le nom de l’organisme lié à l’adresse postale n’a rien à voir avec INPI, URSSAF, SIE, CCI, CFE ou INSEE.
S’il semble officiel, il est composé : par exemple « RSI – Registre des Sociétés des Indépendants » pour vous tromper par rapport à « Régime Social des Indépendants ».

Il vous propose d’enregistrer votre logo, mais l’image est un texte pixelisé – parce que vous avez enregistré une marque sous forme de mot et non d’image. Ils prennent l’image sur la Base Marques de l’INPI et ces courriers sont automatiques, donc personne ne vérifie.

Prenez le temps.
Même les impôts n’attendent pas un chèque le jour-même, alors reposez la lettre et regardez ça demain, à la fraîche.

Vous avez encore un doute ?

Le blog officiel Infogreffe a créé un répertoire de ces arnaques.
Vous avez aussi la liste des organismes où dénoncer les escroqueries professionnelles ici. Du genre, une offre commerciale sans CGV…