L’effet miroir est assez connu dans le cadre du coaching et de la communication en général. Il est lié à la Loi de l’Attraction et se résume avec la phrase d’Hermès Trismegiste : “As within, so without” (à l’intérieur tout comme à l’extérieur).
Vous l’avez sûrement vécu, mais vous n’avez pas forcément appris à en tirer partie.
J’ai rencontré deux types de miroirs dans ma vie. Leur point commun est que ça fait mal d’admettre ce qu’ils reflètent, mais aussi que c’est une opportunité très intéressante.
Souvenez-vous que ces personnes ne peuvent avoir cette interaction avec vous que parce qu’il y a matière à refléter ! Si vous enlevez cette matière (je vous expliquerai comment plus bas) , adios les relous !
Le miroir énervant
C’est cette personne dont le comportement vous énerve, systématiquement. Horripiler est le terme plus précis. Et parfois ce n’est pas une personne mais tout un groupe qui vous embête ou vous frustre.
Pourquoi ?
Cette personne vous met face à votre propre comportement. Pas forcément dans la même situation, mais elle va vous faire ressentir ce que ressentent certaines personnes en face de vous dans une situation donnée.
Il se peut que vous ayez ce genre de comportement avec d’autres êtres vivants, humains ou non, ou avec une partie de vous-même (comme quand vous auriez envie de sautiller dans une structure gonflable mais que vous vous dites que ce n’est pas bien quand on est adulte et responsable, par exemple). Dans le dernier cas, c’est une partie de vous-même que vous rejetez parce que vous avez appris qu’elle n’avait pas sa place dans le corps / la tête d’une personne gentille et qui obéit à ses parents (oui, ça date de l’enfance, comme souvent).
Que faire ?
Déjà, prendre du recul et observer. Noter dans quelles situations vous vous comportez de la sorte. Regardez aussi si cela vous rappelle le comportement d’une figure d’autorité de votre enfance (souvent les parents et parfois un professeur).
En général, quand la prise de conscience a lieu, ça fait un effet “wahou…” qui vous force à arrêter quelques minutes ce que vous étiez en train de faire.
Prenez conscience du moment où cela se met en route. Choisissez consciemment d’agir différemment – une fois que vous admettez où vous en êtes, c’est plutôt facile.
Ce qui peut vous aider, c’est d’être présent avec la personne en face et de faire attention aux signes qui trahiraient son état émotionnel – qui serait donc le même énervement que vous avez ressenti l’autre fois.
Dans certains cas, vous aurez l’envie de faire un travail sur le traumatisme d’origine ; les méthodes que j’utilise s’y prêtent bien.
Le miroir qui vous donne envie de pleurer
C’est une personne dont les mots ou les actes vous donnent envie de vous cacher sous le tapis, de pleurer, ou qui vous paralysent totalement. Il n’y a pas forcément de violence mais votre réaction est proche d’un état de choc.
Pourquoi ?
Cette personne va vous remettre dans un écho d’une situation traumatique où votre ressenti était le même. Le contexte peut être tout à fait différent, mais la relation hiérarchique avec cette personne et vos attentes mutuelles seront le plus souvent identiques à la situation d’origine.
Dans cette situation, votre l’enfant que vous étiez n’avait aucune solution, et afin de survivre, vous avez fragmenté votre identité et relégué la partie choquée (ou “mauvaise”) à un recoin sombre.
C’est cet aspect de vous que l’autre met en lumière, et fait ressortir en vous replongeant dans le stress d’origine.
Que faire ?
Idéalement, vous pouvez vous mettre au calme et effectuer un Completion Process à partir du ressenti physique. Cela aura pour effet de vous calmer.
Vous pouvez aussi utiliser une technique d’intégration afin de vous réapproprier cette partie de vous. Souvent, vous aurez besoin de l’écouter et qu’elle vous expose ses bonnes raisons de rester dans l’ombre (la plupart du temps, c’est parce que l’enfant n’a pas le droit d’être comme ça s’il veut l’amour de ses parents).
Une fois l’aspect réintégré, vous ne ressentirez plus l’état de choc lorsque vous serez soumis au stimulus déclencheur.
Conclusion
Les miroirs sont des opportunités de guérison. Si vous apprenez à les utiliser, vous verrez des changements rapides.
Le souci est que vous les verrez encore plus chez les autres, et qu’il faudra leur expliquer le principe à nouveau.
Et oui, ça fait mal… je suis de tout coeur avec vous !